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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 21:45

Introduction

 

Notre volonté de partir faire un stage au Québec était avant tout motivée par le fait que les physiothérapeutes avaient un accès facilité à la recherche, contrairement à la France. Le but premier de notre stage était donc de découvrir comment se déroulait ce processus dans le domaine de la kinésithérapie, et aussi comment l’intégrer à notre pratique courante en France par la suite. En effet, peu de kinés peuvent se vanter d’avoir suivi des cours suffisamment avancés leurs permettant de lire et d’analyser correctement des articles scientifiques, et sans doute que ceux ayant suivi des cours donnés par des professeurs-chercheurs sont encore moins nombreux. Si l’on rajoute à cela le fait qu’une recherche, quel que soit le domaine peut être chronophage, que les articles ne sont pas toujours disponibles gratuitement (encore faut-il savoir où chercher!), et qu’en plus, il faut comprendre l’anglais scientifique, là on ne s’en sort plus !

  Les-experts-EBM-copie-1.jpg

Pour l’anglais, nous ne pouvons pas faire grand-chose, mais pour le reste nous allons essayer de clarifier quelques points, tout en gardant en tête que loin d’être des pros de la recherche (il aurait fallu pour cela faire une maîtrise et conduire un projet de A à Z) nous pouvons peut-être donner quelques éléments qui permettraient à certains d’y voir plus clair dans ce vaste monde physio-anglo-numérique. Le domaine des connaissances médicales et para-médicales est en perpétuelle évolution, et paradoxalement certains semblent croire que les acquis obtenus durant les études le resteront pendant toute leur vie professionnelle. C’est certes confortable, mais totalement illusoire et dénué d’intérêt, tant sur le plan professionnel que personnel. Nous espérons donc que cet article, surfant sur la vague des étudiants et nouveaux kinés de plus en plus avides de connaissances éclairées, pourront en aider certains à mener à bien leurs investigations. Nous allons le publier en plusieurs parties, où chacune d’entre elles tentera d’apporter un maximum d’informations sur des points précis directement reliés au processus de  transfert et d’échange des connaissances  (knowledge transfer) entre les différents acteurs de la recherche et de la pratique clinique [1].


Mais pour commencer, pourquoi est-il nécessaire de s’intéresser à la littérature scientifique?

 

L'evidence based medicine, c'est quoi?

 

L’evidence based medicine (EBM) ou médecine basée sur les preuves, est un principe apparu il y a déjà longtemps, mais dont l’évolution réelle est récente [1]. Elle désigne le concept selon lequel on doit, pour appliquer le meilleur traitement possible et le plus adapté à son patient, allier à la fois son expérience professionnelle en tant que clinicien, les données apportées par la littérature scientifique, et les préférences du patient [1];[2].  


Cette démarche intellectuelle et réfléchie nécessite donc de prendre le temps de rechercher les données en lien avec notre problématique, et de penser à l’application clinique possible dans la pratique quotidienne. Bien entendu il n’est pas possible de tout savoir sur les dernières avancées concernant l’ensemble des pathologies  que l’on suit, mais il est essentiel de consacrer un peu de temps à explorer la littérature scientifique dans les domaines qui éveillent le plus votre curiosité, ou qui concernent une grande partie de votre patientèle, par exemple. Cela permet de se maintenir informé sur les dernières « découvertes », les façons de pratiquer qui sont sans cesse modifiées, voire totalement remises en question, de ce qui est actuellement préconisé pour telle ou telle pathologie, et ainsi de suite, tout cela vous permettant d’assurer les meilleurs soins possible à votre patient. Cette démarche fait donc partie intégrante d’une bonne pratique professionnelle. Mais il faut se concentrer sur ce qui nous intéresse le plus, trop se disperser rendrait toute tentative contre-productive. En effet énormément de publications paraissent tous les jours (même si il y en a moins dans le domaine de la physiothérapie que le domaine médical), et il n’est pas réalisable de se tenir au courant de toutes les recherches en cours, à moins peut-être d’y consacrer tout son temps!


En partant de ce constat, il faut donc savoir cibler les domaines dans lesquels le besoin d’étendre ses connaissances est le plus grand, et à force d’appliquer cette démarche, celle-ci devient plus rapide, systématique et naturelle. Le tout est de commencer. Bien sûr, une fois ces connaissances acquises, seule votre expérience et les besoins de votre patient vous permettront de les mettre en application de la meilleure façon possible :


EBM.png   texte -EBM 

Il faut normalement s’appuyer sur le plus haut niveau de preuve possible,  et si cela n’est pas possible, sur l’évidence scientifique la mieux reliée au sujet qui nous intéresse, d’où l’importance de l’expertise du thérapeute.

Une fois cela accepté, il reste à savoir comment chercher, et surtout quoi? Tout le monde s’accorde pour dire que le plus haut niveau de preuve que l’on peut trouver dans la littérature réside dans les études systématiques avec méta-analyses. Bien entendu il n’est pas toujours possible d’en trouver selon le domaine choisi, et en fonction de notre problématique, d’autres types d’études peuvent suffire.

Dans la partie suivante, nous nous intéresserons donc aux différents types d’études recensées dans la littérature scientifique, quelles sont les informations qu’elles apportent et comment les utiliser, si cela est possible, dans la pratique quotidienne, ainsi que leur niveau de preuve. Par la suite, nous verrons quelles sont les bases de données ainsi que les différents outils d’aide à votre disposition pour effectuer une recherche. 

 

Références : 

1. Sackett DL, Rosenberg WM, Gray JA, Haynes RB, Richardson WS. Evidence based medicine : what it is and what it isn’t. British, Medical Journal, 1996 ;312:71-2. (Cet article est consultable gratuitement sur medline). 

2. Duclos C., les difficultés du transfert des connaissances scientifiques à la pratique clinique: Exemple de l’utilisation des vibrations musculaires en rééducation, kinésithérapie la revue, Juillet 2010, Pages 49-54.

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 17:09

Salut à tous !

          Récemment, dans un des derniers articles, nous vous avions parlé d’un WE prévu à Toronto et Niagara Falls. Et bien c’est chose faite, et comme nous tenons un blog qui se doit aussi de parler de voyages, nous allons vous raconter un peu cette épopée, car c’en était une !!! Et notre char, une Toyota Camry s’en souvient sans doute encore ! Pour l’occasion, et comme nous étions 5, nous avions loué une voiture. Mais pour aller à Toronto depuis Montréal, vous avez plusieurs options :

trajet-montreal-toronto.jpg

Le bus : Vous pouvez choisir de passer 12h dans un bus qui s’arrête une quinzaine de fois, ou bien mettre le prix et vous ne mettrez que 8h.

Le train : plus de 150 dollars l’aller-retour, non merci. 

          Ne restait donc que la voiture, bien pratique et pas trop chère. Tiens, cela me permet de faire un petit aparté sur les banques (si si je vous assure il y a un rapport !). Si comme moi, vous avez un banquier pas assez, comment dire cela gentiment, « informé » et qui sait pourtant que vous partez 7 mois au Canada, pensez à demander, s’il ne le propose pas, une carte internationale (du style Visa internationale, gratuite pendant un an chez ceux qui ne sont pas populaires sans raison, et peut-être ailleurs aussi !). Alors oui oui la Gold c’est encore mieux mais je ne connais pas beaucoup d’étudiants ou de jeunes travailleurs qui en ont une, et de toute manière elle est dorée aussi, c’est ce qui compte non ? Cette carte permet d’assurer tous vos achats, y compris ceux faits à l’étranger bien entendu, et vous fournit une assurance lorsque vous louez une voiture par exemple. En effet cette dernière n’est pas inclue dans le prix, et à raison de 30 dollars en moyenne en plus par jour et par conducteur (plus chère que la location journalière), sur un WE les prix peuvent vite grimper. Egalement, si vous avez l’intention de rester quelque temps au Québec, il est toujours bon de savoir qu’une certaine banque française (dont le nom ressemble au Paris-Roubaix mais en moins haut) a mis en place un partenariat avec une banque d’ici, la Scotia, ce qui permet de retirer du liquide au guichet sans payer de frais (hormis ceux inhérents à la conversion de devises évidemment) et vous évite ainsi d’ouvrir un compte. En effet ici la plupart des transactions se font en cash, comme toutes les opérations sont décomptées et payantes au-delà d’un certain nombre, variable en fonction des banques, beaucoup de personnes préfèrent retirer une grosse somme en liquide pour payer tous leurs achats quotidiens. Autant vous dire qu’il a été dur d’inhiber le serial shopper qui règne en chacun de nous (ou presque, hein les filles !) et qui adore faire chauffer la CB ! Quand on paye tout en liquide, toutes les dépenses deviennent alors beaucoup plus réelles, alors on se modère! De plus sachez qu’il y a deux types de cartes de paiement au Canada : les cartes de débit, et les cartes de crédit (payantes et terriblement inductrices de dettes, demandez donc aux jeunes Québécois...). La carte de débit ne permet que de retirer de l’argent et de payer au magasin, mais avec on ne peut pas faire de paiement sur Internet ou par téléphone. La carte française le permet. On n’y pensait pas au départ mais mine de rien on effectue beaucoup d’achats par Internet, des billets de bus ou d’avion, des places de ciné prises à l’avance et donc moins chères, réserver un hôtel... Tout cela pour dire que c’est quasiment inévitable d’utiliser sa carte française à un moment ou à un autre... ouf, un petit shoot et c’est reparti ! Nous vous laissons deviner lequel de nous deux est le plus accro... :)

toronto

          Bon où en étions nous ? Ici les voitures ne sont équipées que de boîtes automatiques ou presque. Ceux que ça inquiéterait car ils n’ont jamais conduit sur une automatique, pas de soucis c’est vraiment facile, il faut juste penser à remiser son pied gauche loin, très loin de la pédale de frein, sinon bonjour les à-coups quand l’envie vous prend de débrayer ! En tout cas l’inverse, conduire sur une boîte manuelle quand on ne l’a jamais fait, doit sans doute être beaucoup plus compliqué… Nous voilà donc partis, à 2h22 très exactement le matin du samedi, frais et réveillés (oui enfin au moins le conducteur et son co-pilote), se lançant dans, ce qui était pour nous, une grande aventure ! Manque de chance, voilà qu’il commençait à neiger. Pas de problème, on a des pneus neige, et les routes sont vite dégagées, ils ont l’habitude ici... Oui mais c’était sans compter qu’à moins de rester derrière la saleuse-déneigeuse à 20 km/h, il faut bien se résoudre à se lancer sur ces routes enneigées. Donc quelques grosses frayeurs pendant environ 2h, le temps de sortir de cette tempête, une visibilité réduite à 5m (selon la conductrice), 25m (selon le co-pilote), mais qui fort heureusement n’était pas bien importante car à part des monster trucks et des déneigeuses on était seuls au monde. C’est comme si nous avions été perdu dans un monde parallèle noir et enneigé pendant tout ce temps. Car ce qu’il faut savoir aussi, c’est qu’il n’y a pas vraiment beaucoup d’aires d’autoroute, comme sur les routes françaises. Sans doute parce qu’il n’y a pas de péage. Il faut prendre une sortie et aller dans la zone commerciale la plus proche, sauf que là ce n’est pas ouvert 24h/24, donc oui les filles aussi auraient presque pu tenter d’écrire leur nom dans la neige si miraculeusement nous n’avions pas trouvé une aire de repos/station essence ! Ah et quelle station service ! C’est sans doute à ce moment là que l’aventure a réellement commencé pour nous tous (je tiens à préciser que nous étions déjà en Ontario), et en bon touriste qui s’émerveille de tout, et surtout de n’importe quoi, nous avons vécu un moment unique. Entre les t-shirt, les sweat, les tasses décorées, les cartes postales (kétène à mort !!!), les caribou-peluches en pyjama (ce fut dur de contenir les ardeurs de certains !), la viande desséchée sous plastique qui a l’air toute pas bonne comme dans les films, et surtout, une grande trouvaille, des mugs à café gigantissimes (52 oz, près d’1,5L !!), nos yeux ne savaient plus où se poser. C’est là que nous avons pris conscience de l’influence du mode de vie nord-américain, sans doute bien plus présent qu’à Montréal.

cliche toronto

          Arrivés à Toronto cela continue : échangeurs géants et autoroutes à 7 voies avec skyline de building en fond, énormes panneaux publicitaires, 4x4 et pick-up à foison, feux tricolores jaunes et style architectural rappelant New-York , en beaucoup moins joli, et la junk-food (si vous ne l’avez pas vu, regardez « super size me » un reportage édifiant). Il n’y a qu’à observer les gens et les lieux de « restauration » pour se rendre compte du décalage. Mais cela permet des découvertes incongrues, en plus de la contenance incroyable des tasses à café, des spécialités culinaires très particulières, tel que ce cupcake géant (est-il alors toujours un cupcake ??) recouvert d’une couche épaisse de crème pleine de sucre et de colorant rose vif que quelqu’un – un fou ? Un cuisinier déchu ? Un psychopathe de la bouffe ? – a eu la bonne idée de recouvrir d’oursons Haribo en gélatine et de Smarties. Avec une photo cela aurait été plus parlant mais il aurait alors fallu l’acheter, heureusement quelqu’un qui n’avait pas froid aux yeux, ni à l’estomac l’a pris et l’a mangé pour nous ! Mais si jamais vous souhaitez découvrir ce mets, rendez-vous au café gourmand en haut de la CN Tower. Bref, s’il faut bien reconnaître une chose à Montréal, c’est que la ville ne répond pas à tous ces standards et clichés que l’on a de l’Amérique du Nord, et c’est tant mieux. 

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          Mais revenons au sujet principal qui nous a conduit à Toronto : l’exposition Tim Burton. Nous sommes donc allés au Tiff., après un brunch bien mérité. Le Tiff. n’est pas vraiment un musée. C’est une infrastructure réunissant salles d’expositions, de projections et de lectures, dans le but de promouvoir le cinéma international et canadien ( http://tiff.net/tiffbelllightbox ). Pour ceux qui aiment l’ambiance de Burton, on la retrouve parfaitement lors de l’exposition, pour notre plus grand plaisir. Elle présente essentiellement des dessins du réalisateurs et de son équipe, des story board, des costumes, ainsi que quelques courts métrages d’animation du personnage « stain boy » (que l’on doit pouvoir trouver sur youtube), et explique un peu le cheminement  qui a permis à un dessin sur le coin d’une serviette en papier à devenir un film, même 10 ans après, par exemple. Nous avons tout de même été un peu déçus que ce soit si bref, en moins d’une heure vous avez fait le tour de l’exposition. Nous aurions apprécié qu’ils aillent plus en profondeur sur comment ils avaient réalisé certains films. Et nous n’avons même pas pu nous défouler dans la boutique (oui je sais, c’est dur) car il n’y avait pas grand chose à part quelques bouquins. Il aurait fallu en profiter au MoMA à New York, point de départ de l’exposition. Finalement c'est plus une rétrospective de ses films, une façon de lui faire de la pub, mais qui ne nous apprend pas grand chose sur l’artiste (regardez ses dessins vous comprendrez !). Mais si l'expo vient à Paris et que vous êtes dans le coin, passez quand même y faire un petit tour !

Une des grandes attractions touristiques de Toronto que nous avions également décidé de visiter est la CN Tower. Elle était, du haut de ses 553,33 m, la plus grande tour du monde jusqu’à ce qu’une nouvelle soit construite à Dubaï (tiens donc ! bizarre !) et la détrône de sa première place (pour ceux qui tiqueraient, nous parlons bien de tour, et non de gratte-ciel dont le plus haut la dépasse largement). DSC_5817.JPG          Elle appartenait initialement à la compagnie ferrovière Canadian National, d’où son nom, qui débuta sa construction en 1973 dans le but de montrer toute la puissance de l’industrie et du génie civil moderne. En 1995 la American Society of Civil Engineers l’a même classée parmi l’une des 7 merveilles du monde moderne ( http://www.cntower.ca ), ce dont les Torontois sont d’ailleurs très fiers. Pour accéder au panorama à 360°, nous avons pris un ascenseur translucide ce qui permet de contempler toute l’ascension, et si vous êtes sujet au vertige, une fois en haut, évitez de trop vous approcher du plancher de verre... ! La tour surplombe le lac Ontario, qui nous donne l’impression d’être au bord de l’océan tant il est grand. La vue sur la ville n’était pas des plus belles sous le pâle soleil hivernal,  et cette dernière nous a semblé moins jolie que Montréal (ne parlons même pas de New York). Mais nous n’avons absolument pas visité le reste de Toronto donc pour se faire un avis définitif il faudra y retourner un peu plus longtemps ! Reste que Montréal pour l’instant gagne, avec sa « montagne » et sa verdure (que nous imaginons plus que nous la voyions en ce moment), ses buildings originaux, ses maisons et appartements en briques rouge de style victorien et aussi la langue que nous « partageons » (quoique, ils sous-titrent bien les têtes à claque en France non ??). Pour en revenir à la CN Tower, nous y avons passé un trèèèèsss long moment, à attendre désespérément que le soleil soit couché (pour les photos of course !), mais nous n’avions pas pensé au fait que nous étions quand même un peu plus à l’ouest, et qu’en hauteur la luminosité est plus grande... Voilà aussi pourquoi nous avons pu prendre le temps d’observer les pratiques gastronomiques locales. La sortie de la Tour fut un peu plus animée. Imaginez un mix entre Fort Boyard et les 12 travaux d’Astérix (mais si quand il cherche le fameux formulaire E220 !)... ça y est, vous y êtes ? Nous avons mis un temps fou pour trouver une sortie, pourtant une tour ce n’est pas si large, mais ils prennent un malin plaisir à vous perdre entre les différents magasins et restaurants, un vrai labyrinthe !

vues toronto

           Une fois à l’air libre, et glacial, il fallait se sustenter très vite, sous la pression des garçons du groupe qui, pour reprendre une expression chère à leurs coeurs, « s’auto-digéraient ». Ici les restaurants, c’est soit des burgers, soit de la nourriture « exotique », japonaise, thaï, indienne, mexicaine, chinoise, italienne et ainsi de suite, et bien sûr les très appréciés steackhouse. Le « Loose Moose », ça ne peut pas s’inventer (http://www.theloosemoose.ca/), fut notre hôte pour la soirée. Ecrans géants pour les sportifs, bar en bois interminable, de la bière à gogo et  des serveuses ultra-sexy, nous sommes en plein dans le rêve américain (oui bon ok promis c’est la dernière fois qu’on titille les Américains...) ! Et à 22h tout le monde était au lit pour se remettre de cette longue journée. Eh oui on se fait vieux, et le lendemain il fallait encore rouler un peu plus d’une heure pour aller à Niagara Falls, sans oublier les 8h de route pour le retour sur Montréal.

PanoramaNiagara02

Eh bien les chutes, c’est quand même quelque chose. Absolument tout autour était recouvert de glace, même l’eau était recouverte d’une épaisse couche, et le soleil était au rendez-vous, mais pas la foule. Ce qui est formidable, nous aurions sans doute eu un tout autre ressenti en plein été où il aurait fallu faire la queue pour pouvoir approcher et prendre une rapide photo des chutes avant de laisser sa place au suivant. Et il faut bien avouer que l’hiver donne une dimension magique à ce lieu, surtout quand il n’est pas pollué par une horde de touristes. Par contre, la ville en elle-même, une sorte d’ersatz de Las Vegas, en plus petit et plus ringard, dont la majeure partie des constructions sont des hôtels, ne mérite pas qu’on lui consacre plus d’une phrase.

chutes-du-niagara.png

          Après à peu près 1 milliard de photos, des emplettes inconsidérées au magasin de souvenirs et une pizza pepperoni plus huileuse que les cheveux du King, il a bien fallu se résoudre à reprendre la route vers Montréal. Le retour fut beaucoup moins houleux, pas de neige, pas d’arrêt prolongé sur des aires d’autoroute à cause des « spécialités locales », bref, un retour sans encombre, ou presque. Vous vous souvenez quand nous avions évoqué l’ « originalité » des panneaux de stationnement québécois, eh bien, cela mélangé à notre flemmardise à nous lever tôt le lundi matin pour bouger la voiture nous a valu une belle amende, un ticket comme ils disent ici, pour mauvais stationnement, donné très exactement à 8h12. panneau2Pour la petite histoire, il aurait fallu que l’on bouge la voiture à un autre endroit de la rue dès 8h du matin, car en fait ces dernières sont divisées en tronçons où l’on peut laisser la voiture seulement à certaines heures (mais cela on ne l’a compris que trop tard). Et voilà comment on ajoute 85 dollars à un budget, pourtant maîtrisé du début jusqu’à la fin, ou presque. Heureusement, divisé en 5 la somme fait moins mal au porte-monnaie.

Voilà donc un résumé de notre petit WE en Ontario. Il ne resterait plus qu’à faire Québec et les chutes de Montmorrency, et Tadoussac avec ses fameuses baleines, et nous aurions parcouru la route touristique la plus utilisée du Québec et ses alentours. Bien évidemment, il y a tout un tas d’autres belles choses à voir et à faire, mais comme nous l’avons déjà dit, les distances ici sont énormes, et il est plus facile de se déplacer vers les lieux les plus prisés. Nous aimerions assez aller visiter les Laurentides, voir le lac Saint-Jean, mais pour les grands espaces canadiens de l’ouest, réputés pour leur beauté, ça ne sera sans doute pas envisageable, en tout cas pas en hiver !

Bonne fin de semaine à tous, en espérant que l’on vous aura donné un peu le goût de venir au Canada !

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 21:46

Capture d’écran 2011-01-22 à 15.54.58Si je partais vivre ailleurs, comment ce serait ?

Avec tous les événements qui arrivent ces temps-ci en France, vous avez peut-être envie d'aller vivre ailleurs. Oui, mais où ?

Si vous avez du mal à vous décider, le site If it were my home (si c'était chez moi) peut peut-être vous aider. Il vous permet de comparer les 2 pays de votre choix d'après les données de la CIA.

Par exemple, si je voulais venir vivre pour de bon au Canada, j'utiliserais 2,3 fois plus d'électricité (hé oui, l'hiver est rude!) et de pétrole, j'aurais 50,76% de chance en plus de mourir durant mon enfance (ça c'est pas grave je suis déjà adulte...), je me ferais 17,07% d'argent en plus (ÇA c'est intéressant!!) mais je travaillerais 12,37% de plus (arf, je savais bien qu'on pouvait pas gagner plus sans travailler plus... Tiens! cette phrase me rappelle quelqu'un, mais qui?!). Mais surtout, vous devez savoir qu'en venant vivre au Canada, vous allez vivre 0,2 ans de plus !!! On ne va pas cracher dessus...

Bref, malgré tout la France n'est pas si mal donc réfléchissez-y à deux fois avant de déménager !

Bonjour du Québec où il fait bien froid: -29°C pour les minimales de demain.

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 16:05

montreal 4473

Tout d’abord, bonne année à tous, nous espérons que vous avez bien fêté, que les crises de foie ont attendu la fin des festivités et que la reprise du boulot n’a pas été aussi difficile que vous le pensiez la veille, quand vous vous retourniez dans votre lit attendant le sommeil (oui parce que vous aviez pris l’habitude de vous coucher très tard n’est-ce pas ? ;) ).

Tout le monde nous demande, à quand le nouvel article, eh bien le voici. Il y en a un autre très sérieux en attente, un peu trop pour ce début de mois de janvier. Nous nous sommes donc dit que pour commencer 2011 c’était un peu « plate ».  photoblog

Alors voilà, comme l’indique le nom du blog, il y a la kiné, mais il y a aussi Montréal. Alors c’est comment la vie à Montréal ? Est-ce qu’il y a des caribous à tous les coins de rue ? Est-ce que tout le monde porte des chemises à carreaux en flanelle rouge de bûcheron ? Les gens vont-ils au boulot en raquette (j’ai des amis dans le Jura qui l’ont déjà fait !) ? La poutine est-elle vraiment la référence de la gastronomie pour les Québécois ?

Démêlons le vrai du faux, si vous le voulez bien !

Tout d’abord, la réponse commune aux interrogations précédentes est bien évidemment non !

Ensuite comme nous l’avions déjà dit dans un des premiers articles il faut arriver à Montréal en vous débarrassant de vos idées préconçues et de tout ce que l’on a pu vous raconter (car la plupart des gens qui vous en parle sont venus seulement en vacances, or y vivre c’est une autre histoire). Nous n’allons donc pas vous faire un guide touristique de Montréal, mais juste vous raconter le plus concrètement possible notre expérience depuis que nous sommes arrivés, en y ajoutant quelques photos, pour le « fun ».

Mais pour y vivre, il faut tout d’abord se loger !

Si vous êtes étudiant, ou en recherche de boulot (PVtiste), se loger à Montréal ne coûte pas si cher, si vous acceptez la colocation. A titre d’exemple une coloc dans le mile end (quartier très en vogue) vous coûtera dans les 400 dollars ou moins (soit 300 euros), charges, téléphone et internet haut débit compris. montreal 4452Si l’on compare les prix avec des grandes villes françaises il n’y a pas photo. Et si vous n’avez pas peur de marcher, ou de devoir prendre deux bus pour aller au centre ville les prix peuvent vite descendre (le réseau de métro de Montréal est peu étendu). Le plus pratique reste quand même d’habiter à proximité d’une station de métro et/ou des grandes rues commerçantes qui vous éviterons de trop marcher pour faire toutes vos courses (pour faire simple sachez qu’il y a l’épicerie, pour tout ce qui est comestible, et la pharmacie pour le reste, comme le papier toilette, le shampoing, la lessive… ). Pour ceux qui voudraient opter pour la voiture, nous le déconseillons fortement. Les stationnements sont tous payants et chers bien entendu (et parfois les panneaux sont difficiles à décrypter, dixit nos collègues québécois), les places introuvables et les congestions (=embouteillage) fréquentes. Sans parler des assurances et du paiement du droit de conduire (annuel…). Quand il ne fait pas trop froid énormément de Montréalais se déplacent à vélo, pratique et plus agréable que d’être coincé dans les bouchons (Bixi, équivalent du Vélib). Pour les moins téméraires il reste les bus. Alors là encore c’est toute une histoire. Pour faire court tachez juste d’être relativement en avance, les horaires ne sont pas rigoureusement respectés, et s’il y a des travaux sur le trajet il vaut mieux s’assurer que votre bus passe ou s’arrête bien là où vous le souhaitiez (il n’y pas toujours d’indications en cas de changement d’itinéraire). Ah et une autre chose, la plus importante peut-être : les arrêts de bus n’ont pas de nom et ne sont pas toujours bien repérables. Si vous ne connaissez pas du tout le quartier, demandez au chauffeur où vous êtes censé descendre (malheureusement certains ne peuvent pas nous renseigner !) et assurez-vous d’avoir un plan avec vous, bien qu’il ne soit pas  toujours aisé de lire les noms de rue, voire des fois impossible, vous pouvez grâce à cela repérer un peu où vous êtes, et ainsi éviter de louper votre arrêt d’une dizaine de rues. Sinon où que vous soyez il est vraiment rare de ne pas avoir au moins un arrêt de bus à proximité.  Circuler n’a donc rien d’impossible, et si vous êtes perdu au milieu de nulle part la ville grouille de taxi et les prix sont « raisonnables ».

De plus les Québécois SDC10227

ont l'ouïe fine et l'âme charitable, ainsi, ils n'hésiteront pas à venir vous orienter sur le bon chemin sans même le demander.

Enfin, normalement les chutes de neige ne posent pas de problème sur le bon déroulement du trafic du transport en commun. Toutefois même au Québec il peut arriver d'être dépassé par la hauteur des événements...

 

Après l’installation, les courses !

Les habitudes alimentaires, parlons-en. Comme nous l’avions déjà dit, fan de fromages et vins vous pouvez garder vos yeux pour pleurer ($$$). Sinon globalement les notes d’épicerie sont assez salées. Mais je suppose que ça nous aurait fait le même effet à Paris. Le hic, c’est qu’il faut vraiment faire attention à ce que l’on mange. Au risque d’en faire râler certains, il faut admettre que la qualité des aliments modifiés style petits gâteaux, plats préparés, céréales… est vraiment à surveiller. Beaucoup plus de sel, de sucre, de « faux goûts » (quand vous passez à côté d’un paquet de biscuits sur lequel il est noté en gros caractères « FAIT AVEC DU VRAI CHOCOLAT » vous avez le droit de douter), alors qu’à côté des rayons entiers de « fat free » se disputent la vedette. Bref, le paradoxe nord-américain. Souvent la junk food est ce qu’il y a de moins dispendieux, alors c’est facile de se laisser tenter. Nous concernant nous n’avons pas changé nos habitudes, peut-être même que l’on mange un peu plus équilibré qu’avant, à force de faire attention à tout. D'ailleurs, si vous voulez des fruits et des légumes bons et pas trop chers, pensez à faire un tour au marché Jean Talon. La seule mauvaise habitude, c’est sans doute de se faire souvent livrer. C’est tellement facile, les prospectus inondent nos boîtes aux lettres et regorgent d’offres alléchantes, comment résister ! Enfin tout cela n’est rien à côté des centres d’achat (centre commerciaux) où les stands de nourritures sont partout propageant leurs milles odeurs tentatrices,  promesses de plaisir, de gras et de kg en plus sur la balance !

SDC10157

Une fois bien installé, il faut organiser une party !

Après avoir fait le plein de doritos, de bières et déprimé à la SAQ (société des alcools du Québec), vous voilà tout prêt à organiser la plus grande soirée de votre vie. Du moins de votre vie depuis que vous êtes arrivé ici, et biensûr vous voulez inviter tout plein de cousins. Or,  on s’aperçoit bien vite que les Français sont partout (dans notre coloc de 9, 100 % de frenchy…) ce qui est un peu frustrant car on a qu’une envie, rencontrer des Québécois. Il faut s’y faire, c’est le revers de médaille de la popularité du Québec. Donc si vous voulez vraiment être en immersion totale choisissez une colocation avec des Québécois. Mais attention ils sont très sympas, mais ils ne se laissent pas amadouer facilement. En tout cas c’est notre impression. Les liens d’amitié que nous avons pu nouer ont presque exclusivement été avec des Français. De tout cela il en résulte que finalement les sorties et soirées sont plus souvent à dominante française que québécoise ce qui est dommageable quand on sait à quel point ils savent s’amuser (je n’en dirais pas plus ce blog est public…) ! Nous, heureusement, avons eu la chance de connaître des Québécois très chouettes dès notre arrivée ce qui nous a permis de rencontrer d’autres personnes que des expatriés français (Alexis et Chloé merci :) !).

Pour ce qui est de sortir, Montréal comme toute grande ville regorge de bars et de cafés fort sympathiques, il n’y a pas d’intérêt à faire une liste, il y en a partout (même si on enlève les Second Cup, Starbucks et autres Tim Horton's). Il faut juste garder en tête quelques petites choses : toujours avoir son passeport sur soi (seule preuve d’identité valide au Canada), parfois demandé avant même d’entrer dans le bar, se souvenir qu’en général le dernier métro est à 00h30, que les boîtes de nuit/bars ferment à 3h, et qu’IL NE FAUT PAS OUBLIER LE TIPS ! Le tips, pour ceux qui l’ignorent c’est le pourboire. Ce n’est pas obligatoire au sens légal, mais il ne faut jamais faire l’impasse. Quand vous commandez quelque chose, pensez à y ajouter 15% pour les taxes, et de 10 à 15% pour le tips (normalement calculé sur le prix avant-taxes). Si vous êtes généreux et satisfait de votre service vous pouvez donc rajouter 30% sur votre note finale. Et il en va de même pour le coiffeur, le taxi, le livreur (là vous avez le droit d’être un peu moins généreux quand même)… Seules les choses prises au comptoir ne justifient pas réellement un tips, mais bon là encore c’est toujours sympa de se débarrasser d’un peu de ferraille. Le tips ne doit donc en aucun cas être oublié (à moins de vouloir être catalogué de « maudit Français »), d’autant plus que depuis peu les serveurs ont obligation de les déclarer aux impôts, tips ou pas tips. Et pour ce qui est des taxes, cela vaut pour tout ou presque, les vêtements, les aliments (à l’exception de certains produits de base non modifiés), ou tout autre achat. Pourquoi ne pas directement calculer les taxes sur le prix affiché demandez-vous ? Eh bien nous n’avons pas vraiment de réponse. Un jour un Québécois m’a dit que cela leur permettait de mieux contrôler, ou du moins de mieux se rendre compte de ce que l’état prenait. Bref, ne soyez pas étonnés quand sur une note vous verrez en sus TPS et TVQ, ce sont les deux taxes que vous avez à payer sur ce que vous consommez/achetez.

Pour conclure sur les sorties, Montréal est une ville très tolérante et multi-culturelle, donc vous trouverez toujours un endroit sympa, dépaysant, exotique, cosy, ou autre pour vous amuser selon vos envies (les bars de danseuses sont très accessibles, avis aux amateurs…)SDC10185

Le magasinage :

Pour les filles qui se demanderaient comment  c’est la mode à Montréal : Vous pouvez d’ores et déjà oublier les marques européennes que vous affectionnez tant, elles sont vendues à des prix exorbitants. Bien sûr il y a des marques comme H&M, Mango, Zara, où les prix ne sont pas différents, mais les fringues, elles, le sont. Mais rassurez-vous, il y a plein de magasins très sympas que vous ne trouverez pas en France, ou alors juste à Paris (American Eagle, American apparel, Simmons… ou pour les plus frileuses, Canada Goose, Little Burgundy, Roots…). Et si vous êtes vraiment coquette, que mettre des petites chaussures à talon et une jupette quand il fait -15°C ne vous fait pas peur, que vous avez de l’argent, il y a de quoi trouver des choses sympas du côté des stylistes Montréalais. Mais on s’aperçoit bien vite qu’avec le froid la mode n’est pas la priorité de tout le monde, alors si vous aviez honte de sortir avec votre bonnet en laine rouge et bleue tricoté par votre grand-mère, vos vieilles bottes brûlées par le sel mais tellement confortables, et le manteau façon bonhomme Michelin, rangez votre embarras au placard, à Montréal personne ne vous regardera de travers, ou presque (je vous ai dit qu’il y avait quand même beaucoup de français…). Et si vous aimez être jolie tout en ayant chaud, les marques d’ici sont là pour combler votre manque (formes et tissus un peu différents, ça change et il y a de quoi faire).

Le tourisme :

montreal 4827 - CopiePour l’instant, mis à part Montréal, nous n’avons pas encore trop visité. En effet il faut se rappeler que les distances ne sont pas les mêmes qu’en France, rien que pour parcourir le Québec, et que la location de voiture coûte chère si vous avez moins de 25 ans, ce qui est notre cas. Toutefois, nous nous sommes quand même payer « le luxe » d’un voyage de 5 jours à New York juste avant les fêtes de Noël. Bon nous n’allons pas vous dire comme c’était génial, dépaysant et fatigant, je laisse les photos parler d’elles-même. 

montreal 4875montreal 5468On dira seulement que les Américains qui se prennent pour des cow-boys à la frontière et qui pètent un plomb dès qu’un demi-orteil franchi la ligne blanche interdite n’est pas un mythe.

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flicblog

Mais les New-Yorkais, bien que toujours à courir partout sont plutôt sympas et serviables quand vous êtes perdus (à condition de parler un minimum anglais, sinon bon courage !). Sinon, il est prévu pour fin janvier de passer la "fin de semaine" à Toronto (entre autres musée avec expo Tim Burton et chutes du Niagara,ben oui il faut quand même aller leur faire un petit coucou même si tout le monde dit qu’elles sont moins impressionnantes en vrai !), et un petit tour à Québec (bientôt le carnaval !). Et ce jeudi commence à Montréal l’Igloofest, qui se déroule sur le Vieux-Port pendant trois longs we consécutifs. C’est une sorte de festival avec de la musique tendance électro. Nous ne savons pas parcontre s’il y a vraiment des igloos, on le découvrira ce we :) .

Montreal blog1

Voilà, cet article est suffisamment long et rattrape bien le manque depuis un mois ! Nous n’avons pas trop parlé de notre stage, mais il est, comme nous l’espérions, de plus en plus intéressant. Actuellement nous avons un peu laissé de côté le traitement de données concernant les cinématiques de marche (ouf un break !) pour travailler sur les vibrations plantaires et la possibilité de créer des réactions comparables à celles de la marche. On commence également à avoir une vue d’ensemble assez claire sur la recherche en physiothérapie, et on se débrouille de mieux en mieux avec la littérature scientifique en anglais. Nous vous en parlerons sans doute un peu plus prochainement. Donc, pas de nuage de ce côté-là ! Pour l’instant la seule chose qui nous a vraiment pesé c’est sans doute le moment du réveillon de Noël avec l’éloignement, mais qui est vite passé grâce à nos supers cocktails de Noël, et Jacqueline, notre dinde (don’t ask).

Sur ce, encore bonne année à tous, et essayer de tenir vos bonnes résolutions au moins 2 semaines encore !

http://www.philippecauquil.com/images/dinde.jpg

 

 

 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 21:34

http://drgrantfoster.com/clients/3058/images/physio.jpgVoilà une bonne nouvelle pour ceux qui veulent tenter l'aventure québecoise. Les ordres français et québecois de la kinésithérapie/physiothérapie viennent de signer un accord visant à discuter de l'équivalence ces 2 diplômes.

Si vous voulez exercer sur le territoire québecois , il faut en faire la demande à l'OPPQ. Celà prend 2 mois pour une réponse et plus de 700$ (plus s'il vous manque certains papiers) et il faudra suivre des cours sur 2 ans et des stages cliniques. Dans le sens Québec-France, nous n'avons pas encore d'information mais nous essayerons de déblayer le sujet si celà intéresse quelqu'un.

 

Espérons que ces discussions finiront par aboutir à une option plus simple et rapide pour s'intaller dans l'un ou l'autre de nos pays en manque de physiothérapeutes...

"l’OPPQ a signé Mardi 23 Novembre, à Paris, un engagement à poursuivre les discussions avec nos homologues français afin de conclure un arrangement de reconnaissance mutuelle avec l’Ordre des kinésithérapeutes de France. Il s’agit d’une première étape avant de convenir des modalités d’un éventuel arrangement avec nos vis-à-vis français. Des travaux sont toujours en cours concernant la détermination des conditions de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. Comme vous le savez, s’il devait y avoir une entente, la mise en œuvre de cette reconnaissance mutuelle ne se réaliserait pas avant quelques années (2012-2013)."

Article tiré du site web de l'OPPQ (Ordre Professionnel de la Physiothérapie du Québec)

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 05:03

LES ETUDES DE PHYSIOTHERAPEUTE AU QUEBEC

Avant d’aborder la question d’un kiné français immigrant au Québec, voyons déjà comment se déroule le cursus universitaire des étudiants en « sciences en physiothérapie ».

Tout d’abord, il faut savoir qu’ici il n’y a pas de collège ou de lycée. Il y a le primaire, en 6 années, dans lequel on rentre en général à l’âge de 6 ans, et le secondaire, en 5 ans. Si vous faites le calcul, la fin de ce cycle correspond à la fin de la première pour nous.

Pour poursuivre, il faut intégrer un Cégèp (collège d’enseignement général et professionnel), première étape de l’enseignement supérieur québécois. Il  permet d’accéder soit à un enseignement technique, permettant ensuite d’entrer sur le marché du travail grâce à l’obtention d’un diplôme d’étude collégiale (DEC), soit de suivre un cursus pré-universitaire. C’est ce dernier qui intéressera les futurs étudiants en physiothérapie. Ils suivront en deux ans un programme au Cégèp orienté vers le domaine scientifique, tout en ayant des cours du domaine général, commun avec l’enseignement technique.

Le Cégèp est donc une étape obligatoire pour prétendre entrer dans un programme universitaire d’étude de premier cycle, ce qui correspond à l’entrée en école de Réadaptation. Cette dernière est directement reliée à la faculté de médecine ( http://www.readap.umontreal.ca/formation_physio/continuum_bac_maitrise/index.html ).

http://www.coach-sportif-a-domicile.fr/Image/image_Diplome.png

Le premier cycle dure trois ans et est composé de deux trimestres d’études par année, conduisant à l’obtention d’un baccalauréat en sciences de la santé.  Ce diplôme ne permet pas encore l’obtention d’un permis auprès de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec. Pour être physiothérapeute, il faudra compléter son cursus par une quatrième année de trois trimestres permettant l’obtention d’une maîtrise professionnelle en physiothérapie (deuxième cycle). Le programme d’étude se rapproche beaucoup du programme français (http://www.readap.umontreal.ca/formation_physio/continuum_bac_maitrise/documents/Continuum135credits.pdf), du moins pour les trois premières années. La quatrième année est orientées vers des sujets plus poussés, et aborde notamment  pleinement le domaine de la recherche et du diagnostic. C’est certainement là que se situe la plus grande différence avec le cursus français, cette maîtrise permettant aux physiothérapeutes d’exercer sans prescription médicale préalable, puisque ce sont eux, les prescripteurs. Ils sont reconnus comme aptes à émettre un diagnostic et un plan de traitement fiable, adapté et sans danger du point de vue médical, des connaissances plus pointues leur permettant de déceler des problèmes médicaux, des complications éventuelles, et une meilleure maitrise dans l’analyses des bilans complémentaires (radios, scanner, IRM…).

D’ailleurs, depuis 2002, l’Ordre professionnel des physiothérapeutes du Québec est devenu l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ). En effet une autre profession s’est rattachée : les thérapeutes en réadaptation physique (dit TRP). Ce diplôme s’obtient au terme d’un DEC. Leur rôle est d’appliquer les différentes techniques de physiothérapie sous le couvert d’une prescription. En effet leur activité est soumise à l’évaluation par un physiothérapeute ou par un diagnostic médical, et ils devront exécuter le protocole établi, bien qu’ils puissent tout de même intervenir dans l’orientation ou l’adaptation d’un traitement dans certains cas énoncés dans leur décret d’acte. Leur marge de manœuvre est beaucoup moins importante  et leur confère donc moins de responsabilités. Dans la forme, cette profession se rapproche plus de celle de masseur-kinésithérapeute. Mais dans le fond, il faut reconnaître que malgré l’insuffisance des programmes français concernant certains domaines bien précis, la pratique professionnelle hospitalière ou en centre de rééducation et le travail interdisciplinaire, l’expérience ou tout simplement l’intérêt d’en connaître plus permettent (heureusement !) à nos kiné français d’orienter efficacement un traitement, de reconnaître des « drapeaux rouges », de renvoyer un patient vers un spécialiste adapté sans avoir besoin ou l’obligation d’en référer à un médecin ou un chirurgien. De plus, contrairement au TRP le masseur-kinésithérapeute est libre dans le choix de ses techniques et des adaptations mises en place. Parcontre, les prescriptions ainsi que le nombre de séances reste soumis à l’appréciation médicale, même si dans les faits la plupart des praticiens prennent l’avis du kiné en considération, voire en référence concernant le traitement kinésithérapique d’un patient.

En conclusion, il n’y a donc pas d’équivalent québécois à la profession de masseur-kinésithérapeute. Il faut également savoir qu’à ces deux professions encadrées par un ordre médical, s’en ajoutent d’autres, tels que le massothérapeute, le kinésiologue (un professionnel de la santé spécialiste de l’activité physique), deux autres métiers également inexistants comme tels en France.  Certes la validation de la première année en école de kinésithérapie donne bien le titre de masseur, mais qui s’arrêterait après un concours d’entrée obtenu si difficilement à la première année ? Ceci explique par exemple les différents problèmes légaux rencontrés en France liés aux personnes pratiquant le massage sans « qualification reconnue » telles que les esthéticiennes ou toute autre personne ayant suivi une quelconque formation en massage (beaucoup sont ouvertes à tous). Mais ceci ouvre un tout autre débat, cependant loin d’être le plus grave ou le plus pressant pour l'amélioration de la reconnaissance et de la pratique professionnelle du masseur-kinésithérapeute en France. Peut-être que la solution serait d’officialiser ses professions divergentes par des diplômes validés et plus accessibles, le domaine de la physiothérapie étant tellement vaste qu’à eux seuls les kinés ne peuvent pas tout prendre en charge (en pratique, le glissement de tâche est fréquent).  Pourquoi vouloir le monopole ? Bon, énoncer ce qui ne va pas est facile, le résoudre est autre chose alors nous n’irons pas plus loin sur ce sujet pour le moins glissant…. Constatons juste que pour une profession en France, on en compte déjà quatre au Québec qui se répartissent le travail (Biensûr nous pourrions dériver vers les difficultés d’accessibilité aux soins du Québec, un véritable problème lié à leur système de santé, mais là encore c’est une autre histoire).

ETUDIER OU TRAVAILLER AU QUEBEChttp://www.mobilite-rennes.ueb.eu/digitalAssets/41/41036_zoomValise.jpg

Sachez que si vous voulez devenir physiothérapeute au Québec, votre diplôme français ne vaut pas grand-chose (à peu près l’équivalent d’un DEC). Pour pouvoir obtenir l’autorisation de l’OPPQ pour exercer, il faut avoir le niveau maîtrise, et pour cela il vous faudra valider plusieurs unités (musculo-squelettique, neuro avancée….), le tout constituant un programme assez chargé avec des stages pratiques, se répartissant en général sur deux ans (variable selon les écoles de physiothérapie, à Montréal on en compte trois, chacune étant rattachée à une université différente). De plus il faut savoir que cela a un coût élevé. Les jeunes Québécois paie 1500 dollars par trimestre, mais pour les étudiants hors Québec c’est beaucoup plus cher (cela vaut aussi pour le reste des étudiants canadiens), en moyenne 5000 dollars par trimestre. Mais la France ayant passé des accords pour faciliter les échanges, ce prix est peut-être moins élevé pour un Français, pour le savoir il faut faire les demandes auprès des universités, et entre écoles le prix peut varier il n’est donc pas possible de donner un chiffre exact. Une autre chose à savoir, il est beaucoup plus facile d’obtenir son équivalence dans les autres provinces canadiennes. Ils demandent seulement de passer un examen pratique et théorique, qui a également son prix (qui pourrait avoisiner les 800 dollars mais là encore nous ne sommes pas sûrs). Par contre nous ne savons pas s’ils exigent des test d’anglais (l’OPPQ oblige à passer un test de français, sans doute l’épreuve la plus facile pour nous ! :p ). Comme vous pouvez le constater, l’OPPQ est très exigeante vis-à-vis de l’obtention de la qualification de physiothérapeute et ne veut absolument pas faciliter les choses, même si le manque de physiothérapeutes au Québec est grand.

Pour des personnes ayant des diplômes ou formations  autres que celle de kiné et qui souhaiteraient commencer ou poursuivre des études au Québec (physio ou autre), il faut se renseigner sur l’équivalence que vos qualifications vous apporte (licence, maitrise…), mais les programmes et l’organisation des études sont tellement différents ici que souvent il faut repartir d’un niveau bien plus bas que celui que vous aviez en France. 

ET LA RECHERCHE DANS TOUT CA ?

Si un physiothérapeute souhaite s’orienter vers la recherche, il devra obtenir une maîtrise de niveau 2 puis passer au doctorat. Durant ces années-là le chercheur effectuera ses premiers travaux de recherche,  généralement commandés ou orientés par son directeur de labo. C’est pourquoi il est crucial de choisir un laboratoire effectuant des recherches dans un domaine qui l'intéresse un minimum pour son doctorat. Ensuite, il lui faudra effectuer un post-doc de trois ans, puis ensuite au terme de deux contrats de trois ans chacun il pourra espérer obtenir son agrégation de professeur. En effet un chercheur, ne fait pas que « chercher » : il donne des cours (obligatoire), il relit des articles et les corrige pour la littérature scientifique, il supervise des étudiants, et il doit également « rayonner » : pour faire simple, « faire parler de lui », en publiant des articles notamment, et obtenir des subventions relativement conséquentes, au minimum 25000 à 50000 dollars par an).  Voilà pour résumer brièvement.

J’espère que cela répondra à quelques questions que certains d’entre vous se posaient. Nous avons essayé d’être le plus justes possible, mais cela manque sans doute parfois de précisions ou n’est peut-être pas tout à fait exact. Si vous souhaitez en savoir plus, dites le nous et nous ferons notre possible pour vous aider. En attendant, nous retournons chercher….

Chercher quoi ? hum c’est encore une longue histoire…

http://www2.toutatice.fr/moodle-0561534N/file.php/1/informaticien_fou.gif

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 01:13

Voilà que notre première semaine de stage s'achève.

Un mot pour résumer ?

http://image.mabulle.com/c/cu/curudin.mabulle.com/stress.jpg     FAS-TI-DIEUX !

 

Eh oui, il ne faut pas croire qu'être assistant en recherche se soit très facile, du moins au début.

En effet, comme dans tout métier, et encore plus quand celui-ci vous est totalement inconnu, il faut savoir reprendre tout à zéro, maîtriser les bases, avant de prendre son envol. Dans notre cas, cela passe par l'utilisation d'une dizaine de logiciels avec des noms incompréhensibles - bien entendu! - permettant à partir de données brutes, d'obtenir des données exploitables.

Nous traitons des données liées à l'étude de l'équilibre, en marche normale, marche rapide, et sur wiifit (sisi !). Les données brutes sont obtenues à grand renfort de capteurs et de caméras. Ensuite, c'est dans un ordre très précis que l'on devra les traiter.

En gros, et si on devait l'expliquer simplement : il faut tout d'abord recréer un modèle du sujet avec TOUS ces marqueurs, il y en a toujours quelques uns qui passent à la trappe. Ensuite à partir de ces marqueurs, un autre logiciel va modéliser "le corps" afin d'obtenir des segments (imaginer un petit bonhomme fait de traits et de points !!).

Il faudra également recréer la base de support (pas toutafait l'équivalent du polygone de sustentation mais presque) du sujet traité, comme c'est une étude concernant l'équilibre, en créant des marqueurs spécifiques aux pieds.

Ensuite, à partir des données anthropométriques (poids, tailles, mensurations diverses...) et des précédentes opérations effectuées, d’autres logiciels vont faire apparaître la force de réaction au sol, le centre de masse, le centre de pression...

Ensuite….

Euh je continue?

Bref, tout un tas d'étapes qui une fois traitées correctement donneront des données qui n'auront plus qu'à être exécutées dans Excel.

Cela pourrait être encore simple, s'il ne fallait pas recréer certains marqueurs ou segments manquant, essayer de régler le problème d'un bras qui tournoie dans les airs par exemple (eh oui... !), et ainsi de suite. Et il faut savoir que s'il y a un problème il faut tout reprendre depuis l'étape en question, car à ce moment là tous les fichiers créés précédemment ne seront plus corrects. Bien sûr tout cela est possible si votre ordi NE PLANTE PAS (Quand l'ingénieur informaticien a su qu'on était sur Vista il n’était pas très content...).

Compliqué vous-dîtes? Pardon ?? Chiant ??!

Oui ce n'est pas la partie la plus intéressante, mais quelle satisfaction quand enfin vous avez votre petit modèle de  patient qui déambule sur votre écran, doté d'un mouvement naturel et fluide, et que toutes les données dont vous avez besoin apparaissent et sont correctes.

Voilà donc ce que l'on fait, pour le moment. Nous allons sans doute nous aussi être cobaye pour savoir comment se déroule la prise de données, et il se peut même que l'on participe à une étude sur la stimulation trans-crânienne (pas besoin de se raser la tête, normalement...).

Après discussions avec les différents chercheurs du centre, il s'avère qu'être chercheur est vraiment un travail de longue haleine. Entre l'obtention de subventions, faire ses preuves (ah oui car ces subventions peuvent être retirées si on juge que votre étude n'est plus intéressante ou ne mène à rien), trouver des sujets correspondant aux critères d'inclusion dans l'étude (ce n'est pas si simple), donner des cours (quasiment obligatoire s’il l’on a des bourses de recherche), se soumettre aux évaluations (presque tous les 6 mois en moyenne, dès qu’une demande quelconque est faite de la part du chercheur en somme), écrire des articles afin « d’alourdir » un peu son C.V…etc, il faut vraiment s’accrocher et être motivé, jusqu’au bout ! Certaines études sont débutées depuis plusieurs années.

Voilà donc un premier aperçu de notre stage, qui je l’espère va s’avérer de plus en plus intéressant à mesure que nous saurons maîtriser les différents outils à notre disposition.

Merci de nous lire, en espérant ne pas avoir été trop fastidieux à notre tour !

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 18:32

Bonjour à tous!

Après quelques jours d'absence voici un nouvel article (enfin!!!). Ce silence radio peut s'expliquer par diverses raisons d'ordre bancaire, professionnel et par manque de temps libre.
Mais voilà que les choses sérieuses commencent, nous avons passé nos premiers jours de travail à l'institut. L'occasion pour nous enfin de vous présenter le centre dans lequel nous travaillons et les objectifs de notre venue ici à Montréal! Suivra ensuite un article plus concret, sur les pistes de recherches et notre expérience ici.

L'IRLGM (Institut de Réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal)


Concours Halloween 023
Nous travaillons donc dans l'un des plus gros centre de réadapation de Montréal (plus de 200 lits) où travaillent presque 800 employés. Il regroupe tous les intervenants (physiothérapeutes, ergothérapeutes, assistantes sociales, psychothérapeutes, neuropsychologues, physiatres...) que l'on retrouve habituellement en rééducation et intègre même un service complet permettant la fabrication sur place d'orthèses, prothèses, fauteuils roulants et aide de positionnement.
Les pathologies le plus fréquemment traitées au centre sont surtout liées à des problèmes neurologiques (lésions médullaires, AVC, trauma craniens...), orthopédiques graves et d'amputations.
Le 4eme étage de l'IRLGM est totalement dédié à la recherche. Il est composé de plusieurs laboratoires, appareils d'EMG, divers systèmes de capteurs de mouvements, de postures, etc. Un paradis pour décortiquer le corps humain en somme.

Notre stage, nos buts

C'est donc dans cet environnement que nous avons décidé de poser nos goniomètres!
Nous avons rencontré les chercheurs, les techniciens, les stagiaires, les étudiants qui travaillent ici. Notre but sera de faire le tour le plus complet possible de la recherche en physiothérapie québecoise.
Pour faire simple et vous expliquer ce que nous allons vous décrire dans les prochains articles : nous vous montrerons toute l'évolution des idées de ces chercheurs, du stade de germe au fond de la tête à celui de la publication et des résultats d'une étude. Nous voulons aussi en profiter pour développer un esprit critique, pour apprendre à faire le tri dans le flot des publications scientifiques et en tirer le meilleur.

Le second but principal de notre stage est de découvrir le système de formation en physiothérapie canadien et de répondre à toutes les questions et rumeurs à propos des études et du métier de physio. Combien d'années? Quelles différences avec notre programme français? Quelles différences entre un physio québécois et un kiné français? Quelles possibilités pour un kiné français désirant tenter l'expérience ici? Nous essaierons de répondre petit à petit à toutes ces questions qui nous tracassent, ainsi que certains d'entre vous sans doute.

Des questions, des demandes?

Si vous avez des questions à propos de l'un ou plusieurs de tous ces sujets et même plus, n'hésitez pas à déposer un commentaire sous l'un de nos articles et nous nous ferons une joie de répondre à toutes vos interrogations.
Au fil de nos publications, nous nous efforcerons de rassasier vos esprits curieux. Nous vous expliquerons aussi comment nous avons pu réaliser ce projet, du début à la fin, afin que quiconque voudrait tenter de vivre le rêve américain québecois -devrais-je dire!- puisse avoir des informations concrètes et fiables.

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 23:13

Une personne très inspirée nous a envoyé cette photo.... Toute la famille Potiron au complet, ça envoie du lourd comme on dit !! félicitation Claire ! (Je sens qu'Alice au pays des merveilles a pu t'inspirer pour Maman courge !!! )

http://sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs172.snc4/37931_1675777940185_1409557026_1786057_3977424_n.jpg

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 19:17

Mais tout d’abord, savez-vous quel est le plat adoré des Québécois ?

La poutine ? non !

Le rôti de caribou ? Ah bon vous en mangez régulièrement vous  du rôti ?

Des sucettes à la tire d’érable ? ça ne nourrit pas son homme…

Allez quelques indices, ça ressemble beaucoup à un plat français, adoré des enfants, maintes fois servi par nos amies les cantinières, peut-être moins populaire durant un repas dominical, il fait bien plaisir en hiver agrémenté d’une petite salade pour faire un repas complet. 

Alors vous avez trouvé ?

Les ingrédients de base sont le bœuf hâché, la pomme de terre et le maïs. Bon ça y est je pense que vous savez de quoi on parle. Cette variante du hachis parmentier s’appelle le pâté chinois. Son nom était sensé tenir ses origines du montreal 4441fait que c’était les ouvriers du chemin de fer,,souvent d’origine asiatique, qui avaient commencé à le préparer, ce plat utilisant des denrées faciles d’accès et peu coûteuses.  Après recherches  cette théorie serait erronée, et on ne sait toujours pas vraiment quand et où est apparue cette tradition du pâté chinois. Ce qui est sûr, c’est que ce plat est très apprécié au Québec, chaque famille ayant sa propre recette, en sachant que les ingrédients de base restent généralement inchangés, mais certains aiment tout de même à innover.

Nous avons-nous aussi décidé de faire notre propre pâté chinois. Alors origine française oblige, on a rajouté du fromage dans le notre. Résultat, c’est plutôt bon, le maïs donne une petite touche sucrée, et les petits pois mange-tout ajoutés font plaisir pour le régime. Il n’y a pas difficulté, faites revenir la viande de bœuf avec les épices de votre choix, ajoutez une couche de légume (seulement du maïs pour les puristes), et en dernier les pommes de terres écrasées, beurrées ou crémées, et aillées.

Rien de compliqué donc, mais attention, si un Québécois vous apostrophe ainsi : "steak, blé d'Inde, patates!" ce n’est pas un compliment !

 

Un autre incontournable du Québec, c’est biensûr la poutine. montreal 4387

Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, ce sont des frites agrémentées de boulettes de cheddar fondu et recouvertes  d’une sauce (à mi-chemin entre la forestière et la barbecue). Bon dit comme ça, ça semble bourratif et peu engageant. Après « dégustation », on reste sur le même constat. C’est bon comme peuvent l’être des frites recouvertes de sauce, le fromage… c’est comme du babibel caoutchouteux. Mais ceci dit, pas de déception, si on aime ce genre de plat c’est à faire (pour les gros mangeurs, sachez qu’ils sont trèèèèsss généreux avec les proportions, sur la photo c’est une « petite poutine »…). Nous sommes allés à « La Banquise », http://www.restolabanquise.com/, sur les conseils de nos nouveaux amis, c’est LE lieu incontournable pour manger les meilleures poutines de Montréal, ouvert 24H/24.

 

Ce qui nous a beaucoup plus séduit parcontre, ce sont les cupcakes.

Un vrai délice pour les papilles, à condition de les manger là où il faut (éviter ceux des supermarchés, il y a surtout de la mauvaise crème industrielle). Déjà, quand vous passez devant la vitrine, c’est IM-POS-SIBLE de résister à l’envie d’entrer pour les admirer.montreal 4398 Car non contents d’être bons, ils sont outrageusement attirants pour nos yeux, ce qui fait directement tilt dans la zone plaisir de notre cerveau. Puis on se dit, « oh bon avec cette crème, ça doit être écoeurant, plus beau que bon ! » mais malheureusement là encore nous avons tout faux. Bref, décrire un cupcake, ne serait qu’une longue succession de superlatifs, alors stop, je vous donne juste une liste non exhaustive de ceux que nous avons goûtés : chocolat-guimauve, tarte citron-meringué, pomme-sirop d’érable, passion-coco, chèvre-bleuet, courge, 200%chocolat-vanille jamaïcaine… Hummm j’espère que vous salivez tous !

Pour info : « Petits Gâteaux », 783 avenue Mont-Royal est, http://www.petitsgateaux.ca/fr (nous faisons un peu de pub, mais c’est seulement pour ceux qui comptent venir un jour, afin que vous sachiez où trouver le meilleur !)

Egalement, il était inévitable qu’après le massacre de nos citrouilles il faille trouver un bon moyen de recycler leurs entrailles. Quoi de mieux qu’une bonne tarte ? Potiron, camembert, lardons (que l’on a remplacé par des bouts de knack faute de mieux !), oignon, crème, œufs. Le secret ? faire revenir les dés de citrouille dans l’huile d’olive pendant au moins 20 min avec les oignons au lieu de les cuire à la vapeur. Ca donne plus de goût !

montreal-4429.JPG

 

Enfin, pour celles et ceux qui, comme nous, sont fromageovores, sachez qu'il y a du fromage québécois, en dehors de ce bon vieux cheddar ! Bon certes il n'est pas donné, mais toujours moins cher que les fromages français et ils sont plutôt bons! Voici un petit échantillon : de gauche à droite,"La Sauvagine", à mi-chemin entre le camembert et le pavé d'affinois, une sorte de cheddar "irlandais" à la Guiness, et du "Pied-Du-Vent", qui ressemble à s'y méprendre à un munster.montreal-4442.JPG

Comme vous pouvez le lire rien de très original donc, pas de gastronomie purement « québécoise », eux-mêmes le reconnaissent, ce qui ne les empêche pas de bien manger, ce ne sont pas des accros de la « mal-bouffe » comme on aurait pu se l’imaginer, même si les fastfood sont à tous les coins de rue !

En espérant vous avoir donné faim !!

 

Sources : merci Radio Canada, Wikipedia, et le petit futé Québec de l'OFQJ !

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